Mieux Vivre à Malartic Association loi 1901



Edito du numéro « zéro » de Mosaïque (juin98)

Depuis deux ans déjà, un groupe d’habitants du quartier Barthez-Malartic a organisé deux concours des “balcons fleuris”, deux fêtes de la Musique et feux de la Saint-Jean...
Le 20 septembre 1997, vous devez vous en souvenir, ce furent les 25 ans de Malartic !
Ce fut certes une grande réussite populaire mais l’organisation posa de nombreux problèmes.
Il fut alors décidé de créer une Association loi 1901 afin de faciliter, de multiplier et de diversifier nos animations.
Le 12 février 1998 est née l’Association Mieux Vivre à Malartic M V M
Son objectif est de “développer les liens entre les habitants, l’activité culturelle et festive” en favorisant le partenariat avec tous les acteurs présents sur le quartier, de manière complémentaire et non concurrente.
L’Association s’adresse à tous les habitants, sans distinction d’opinion, d’âge, de sexe...
Je souhaite que chacun se saisisse de cet outil pour réaliser ses envies, ses désirs, en conformité avec les objectifs de MVM.
A l’image des 25 Ans qui furent une manifestation non commerciale, MVM s’appuiera sur les habitants du quartier, bénévoles, qui seront les auteurs et les acteurs des animations que l’Association impulsera.
Mieux Vivre à Malartic est donc :
VOTRE Association.
Elle ne peut vivre qu’avec vous.
Certes, nous sommes tous confrontés chaque jour au stressant “boulot-auto-dodo”, mais ne croyez pas que s’impliquer rajoute un poids à notre quotidien.
Bien au contraire, ca ”aère la tête” et ça donne du punch !
La Présidente de "M V M", Claire L.

NUMERO ZERO :
Malartic, mais d’où vient ce nom ? Un peu d’histoire...
Le domaine de Malartic doit son nom à un de ses propriétaires qui y vécut au XVIIIème siècle. Bernardin de Malartic (1724-1807) était un cultivateur aisé qui avait épousé une gradignanaise, Marie-Anne Dabadie. Il fut le quatrième maire de la commune, de 1800 à 1806, mais le premier de la série à être nommé par le préfet et non élu.
En effet, Bonaparte, alors premier consul, désirant réduire l’autonomie des communes, mit en place, cette année 1800, un système de nomination des maires par les préfets pour les communes de moins de 5 000 habitants.
Cette nomination avait lieu après une enquête très poussée sur la situation sociale et professionnelle des candidats ainsi que sur leur respectabilité. Bernardin Malartic faisait partie des notables de Gradignan.
Il maria son fils à la fille d’un ancien négociant et jurat de Bordeaux, François Seignouret. La propriété comptait alors 15 ha 44, dont environ 4 ha de vignes. A la même époque, les voisins, les domaines de Barthez et de Mandavit, faisaient respectivement 40 et 44 hectares. La plus grande propriété de Gradignan était celle d’Ornon-Saint Albe (115 ha).
Venaient ensuite les domaines de Lestonnat (à cheval il est vrai sur Gradignan et Léognan), et de Laurenzanne.
La maison du XVIIIème siècle a très certainement été construite sous Bernardin Malartic. C’était une grande bâtisse rectangulaire à un étage, complétée par deux ailes plus basses. Les tourelles que l’on voit aujourd’hui ont été rajoutées par la suite et, de toute façon, avant 1846. On ne signale pas, à l’époque, de jardin, ni de parc.
Tout au plus y a t-il un vivier. En fait, rien n’a été prévu pour l’agrément de cette demeure de type essentiellement agricole où les dépendances étaient importantes.
La vigne, exploitée au XVIIIème siècle et certainement avant, ne sera mentionnée qu’à partir de 1881, et jusqu’en 1929. Malartic figure alors parmi les grosses propriétés viticoles de la commune...
En 1967, la société d’HLM de la Gironde se rend acquéreur de la propriété, avec la garantie financière de la commune, pour y construire des logements. A cette époque, il existait le centre aéré, géré par le Patronage Laïque de Gradignan (PLG), avec le concours de la commune. Il était situé dans le parc de la mairie, le château de l’Ermitage.
Mais les effectifs augmentant, la municipalité, conduite par Bernard Roumégoux, demanda à la société d’HLM de mettre à sa disposition tout ou partie des locaux du château Malartic pour y installer le nouveau centre aéré.
Plus de 17 ares furent ainsi données le 1er juin 1969, pour 30 ans, à la commune de Gradignan. En 1971, devant les dangers dûs à la vétusté des locaux, le PLG ferma ce centre aéré.
A la demande des habitants de la ZAC Malartic qui venait d’emménager dans le quartier, la municipalité décida de rénover une partie des locaux. Les demandes incessantes des jeunes conduisirent la mairie à attribuer en 1975 le château Malartic à une Maison des Jeunes et de la Culture de la Fédération Régionale des MJC.
Texte rédigé d’après les recherches effectuées par Mme Musquer, historienne de la ville de Gradignan

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Numéro 4 de Mosaïque – juin 1999
Après notre rencontre avec un ténor à Barthez (numéro 3), nous avons voulu en savoir plus sur cette charmante enclave verte :
“Le Château Barthez”. Oui, cela s’écrit bien avec un Z, malgré les deux orthographes trônant sur les pancartes à l’entrée des résidences du même nom ! Mais c’est une longue histoire...
La première mention de la propriété remonte à 1659. Elle s’appelait alors “L’Aubespin”, et fut cédée en 1684 à Mme de Maledan. Après plusieurs changements de propriétaire, en 1791, Mme Henriette COLLINEAU, Veuve ALQUIER cède l’Aubespin à Mr Pierre BARTHEZ, ancien juge, qui la transmet en 1830 à son neveu, Pierre Jacques François BARTHEZ.
Après le décès de ce dernier, en 1832, sa femme, Fanny ANDRIEU, en devient propriétaire. La propriété est alors appelée “Le Graton”.
Un avocat et une vicomtesse sont au nombre des maîtres succes-sifs du château jusqu’à son achat en 1895 par Mme Louise BONNAIRE, Veuve GONDOIN. Celle-ci le transmet en 1924 à son fils, Charles GONDOIN, et la propriété devient alors le Château Barthez.
Charles GONDOIN sera pendant de longues années le Maire de Gradignan.
Dans les années 1930/31, Charles GONDOIN, célibataire, ne s’occupait guère de son patrimoine, préférant vivre de ses rentes. Il loue alors les terrains à sa petite-nièce Marcelle DE JUNCA et à son mari, parents des actuels propriétaires, à charge pour eux de gérer l’exploitation agricole.
Le 17 octobre 1940, un procès est intenté par Mme BLANCHARD, ex petite-amie de Mr GONDOIN, en reconnaissance d’un prêt qu’elle lui a fait. Mme DE JUNCA et un ami, Mr HENNEQUIN rachètent la dette, deviennent co-propriétaires et créent la S.A.R.L. "SELAG" (Société d’Exploitation Laitière et Agricole Girondine).
En 1945, Mr HENNEQUIN vend ses parts aux deux fils de Marcelle DE JUNCA : Michel et Alain.
Après le changement de statut de la SELAG (devenue Société Civile Agricole en 1957) et le décès de leur mère en 1982, Michel DE JUNCA rachète les parts de son frère.
En 1990, de nouveaux statuts prorogent pour 100 ans la SELAG. Mlle Irène DE JUNCA et Mme Isabelle DE JUNCA en sont les co-actionnaires. La propriété reste donc familiale.
Elle s’étend aujourd’hui sur 3 hectares de prairies entretenues par un ouvrier agricole. Le château lui-même est la demeure de Mr Michel DE JUNCA et de sa famille. Les dépendances, transformées et agrandies au fil des ans abritent 14 locataires.
Toute la famille DE JUNCA demeure très attachée à cette belle propriété et la maintient en état contre vents et marées malgré les lourdes charges qui sont liées aux diverses réfections des bâtiments.
Marie-France Tiré

Nous sommes partis 4 jours, 8 jeunes et une animatrice en minibus, pendant les vacances de Pâques du 27 avril au 30 avril.
Le samedi précédent, nous avions vendu sur le marché des bijoux que nous avions fabriqués nous-même pour financer une partie du voyage. Hébergés au lycée E. Branly à Chatellerault, nous avons été accueillis par les élèves de BTS chantant “les jolies colonies de vacances”.
Nous nous sommes éclatés, surtout Aymeric et Mohamed. Nuit agitée, très agitée.
Le lendemain, découverte de Poitiers, notamment l’église Sainte Radegonde et les douves. Le troisième jour, visite du Futuroscope :
le cinéma dynamique, le tapis magique, la Pavillon de la Vienne, Omnimax...
et les boutiques de souvenirs. En soirée, spectacle magnifique, en plein air, d’images et de lumières, ...
Malheureusement sans Nadia, Noémie, Julie et Momo qui s’étaient un peu égarés dans le parc.
Sur le chemin du retour, arrêt au Musée de la BD à Angoulème. Bonne ambiance. L’animatrice n’a pas beaucoup dormi.
Expérience intéressante. A refaire !

Vendredi 18 Juin :
Fête de la Musique / Fête de la MJC.
De 18 h à 2 h du matin pour tous les âges et tous les goûts :
concours de pétanque, stands, tombola ...
vin d’honneur (19h 30) et repas oriental (couscous/patisseries) ou antillais (colombo poulet/gâteau noix de coco) groupes de musique (rap, rock, danses orientale, démonstartion de hip hop) et soirée dansante.
Les musiciens de Mieux Vivre à Malartic seront là
! Un record à Gradignan ?
En mars 1999, Jean Galfione sautait 6 m à la perche, devenant le premier français à franchir cette barre mythique. Le quotidien l’Equipe rappelait alors les exploits d’un de ses précurseurs, Fernand GONDER :
“Alors que la discipline n’en est qu’à ses balbutiements et que certains sautent encore la tête couverte d’un béret, Fernand Gonder devient le premier français recordman du monde en passant 3m 69 le 26 juin 1904 lors des Championnats de France à la Croix-Catelan.
Le 4 juin 1905, il améliorera son record en passant 3 m 74 à Gradignan. Il ne sera jamais champion olympique.
A noter que Fernand Gonder a effacé une barre à 3m 83 à Gradignan, le 28 mai 1905, lors d’une démonstration dans le cadre d’un challenge interscolaire. Mais ce saut n’a pas été homologué.”
Fernand GONDER m’était connu comme un champion exceptionnel du début du siècle :
il fut quatre fois champion de France, entre 1904 et 1914, sous les maillots de Bordeaux, de Bègles puis de Talence, vainqueur aux Jeux Olympiques officieux d’Athènes en 1906, et même...
Champion d’Angleterre en 1905 ! Mais c’était la première fois à ma connaissance que la ville de Gradignan était reliée à ses exploits.
Comment vérifier la réalité de ces faits ? Je décidai de consulter quelques ouvrages d’histoire du sport.
Ce fut l’occasion de relire la chronique d’événements exceptionnels, illustrant une vie fertile en rebondissements. Ainsi, dans l’Athlège, ouvrage de 1950 :
“les championnats de France de 1904 furent l’occasion d’une surprise sensationnelle :
un inconnu, arrivé en soldat, et qui portait la bande rouge sur maillot blanc du Sport Athlétique Bordelais, écrasant littéralement tous ses rivaux, enlevait le titre avec un bond prodigieux de 3m 69.
Record du monde ! La stupéfaction, augmentée par la manière de l’athlète, fit place à un enthousiasme absolument délirant, et Gonder fut ramené au vestiaire sur les épaules des spectateurs absolument transportés.
Là, une autre surprise était réservée à ces admirateurs :
le nouveau champion, dans le civil, était séminariste !
Gonder [...] nous est apparu sous les traits d’un garçon normalement charpenté, quoique assez mince, mais avec une figure extraordinairement maigre sous des cheveux frisés.
L’air modeste, trop même. En revanche, dans le saut, quelle assurance ! quelle maîtrise !
Car, prenant sa perche très bas, il donnait l’impression chaque fois de passer sous la barre, au-dessus de laquelle il passait par un coup de reins absolument fantastique et qui déchainait l’enthousiasme, comme si un puissant ressort invisible l’avait soudain projeté plus haut.
La ‘Fabuleuse histoire de l’athlétisme’ lui consacre aussi deux pages et une grande photo, et décrit ses débuts sportifs :
“ Parce que l’un de ses oncles était curé, ses parents le firent entrer à l’âge de 10 ans au petit séminaire. Il le quittera 10 ans plus tard pour effectuer son service militaire (il n’avait pas la vocation).
Lorsqu’il arriva au 144° régiment d’infanterie, à Bordeaux, il ignorait tout de l’athlétisme. Il découvrit le saut à la perche au printemps 1904 par hasard, au camp d’entrainement de St Médard où l’on préparait la fête du régiment, et où, sur un simple pari, il sauta 3m 20 et battit le deuxième meilleur français, Lacassagne.
On lui fit immédiatement signer une licence au S.A. Bordeaux. Deux semaines après, il devenait recordman de France avec 3m 38, et un mois plus tard, c’était le record du monde...
Le petit bordelais (1m70, 56 k) allait encore faire mieux le 6 août 1905 au parc Vélodrome de Bordeaux, où il portait le record à 3m 74 (record de France qui tint jusqu’en 1926).
Quelques semaines plus tard, il devait accomplir un exploit encore plus considérable, au cours de la fête sportive du Collège St Genès, à Bordeaux : il franchit 4m, performance qui ne fut atteinte officiellement qu’en 1912, mais le record ne fut pas homologué !
Nulle part, GRADIGNAN n’est mentionnée, et ce n’est pas le Quid (une demi-ligne tout de même !) qui nous en dira plus...
Récapitulons : GONDER sort du néant en 1904 à 20 ans (21 selon les sources), bat les records de France à deux reprises (à des dates variables selon les sources, mais probablement le 26 juin 1904 et le 4 juin 1905, Paris puis au Vélodrome de Bordeaux Cauderan), et il aurait sauté 3m 83 en mai 1905 peut-être à Gradignan, ou même 4 mètres.
Après 1914, Gonder quitta l’athlétisme pour se consacrer au rugby, fut boucher Cours de l’Argonne, et surveillant dans une usine d’exploitation de bois où il supervisait la fabrication des allumettes.
Il se retira en Charente et nous quitta le 12 mars 1969 en laissant une fille. Comment en savoir plus ? Le Minitel nous met sur la piste de quelques GONDER. Une petite nièce vit en région arcachonnaise et se souvient encore du grand-oncle Fernand.
Elle en garde le souvenir, sa médaille olympique et un trophée. Elle confirme qu’il était dans un collège religieux “dont il sautait les murs à la perche”, mais pas de trace de Gradignan...
Le responsable de la section d’athlétisme du SBUC, où Gonder a fini sa carrière sportive confirme que Fernand GONDER a officieusement sauté 4 m 00 lors de la fête de l’Ecole St Genès, quelques jours après son second record de France (donc probablement vers la mi-juin 1905).
Ce collège, Cours de l’Argonne, possédait-il des terrains de sport à Gradignan ? Les archives du club béglais ne peuvent rien dire, car celui-ci n’a été créé que quelques années plus tard.
Le collège, contacté à son tour, déplore que le temps ait fait son oeuvre, et que ses archives aient brûlé. Ce qui laisse peu d’espoirs de ce côté...
M. Casteix,du service des sports de la Mairie de Gradignan me conseille de contacter Mme Musquère, historienne de Gradignan. Elle n’a jamais entendu parler de Fernand GONDER, mais elle essaie patiemment de resituer dans le cadre de l’époque les équipements sportifs du bourg, pour préciser dans quel lieu l’exploit aurait pu se produire.
Après enquête et interrogations de plusieurs vieux gradignanais, elle met la main sur un journal d’avril 1905, mentionnant la Fête Fédérale des Gymnases à Bordeaux, avec la présence du Président de la République Emile Loubet. C’est encore une piste, mais est-ce ou pas une confirmation ?
Gradignan a-t-elle été le théâtre d’un exploit au printemps 1905 ? L’enquête n’est pas close. Nous remercions Mme Musquère, M. Fabre (du SBUC) et M. Casteix pour leur coopération, et nous sommes friands de toute information qui viendrait enrichir cette longue histoire et apporter confirmation ou démenti définitif. Les propriétaires du Collège St Genès possédaient-ils des terrains à Gradignan ? Une manifestation sportive s’y est-elle tenue ?...
Peut-être la suite au prochain numéro ?
Denys Breysse

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NUMERO 5
"En suivant l’Eau Bourde". Il était une fois une jolie rivière qui vagabondait entre prairies et forêts sur un lit de sable blond.
Lorsque j’arrivai à Gradignan-Malartic en 1976, elle était toute encombrée de troncs d’arbres et de déchets multiples, et des ronces envahissaient toutes les berges et recouvraient plusieurs moulins ou ruines : on ne pouvait l’approcher.
La commune entreprit de dégager la rivière avec l’aide de chantiers de jeunes pendant les vacances scolaires :
le matin, ils débroussaillaient, encadrés par les jardiniers communaux, puis ils déjeunaient et l’après-midi, c’était le temps des jeux et des distractions accompagnés de moniteurs.
Ensuite vint la restauration de plusieurs moulins :
celui du Moulineau entre Barthez et Laurenzanne, puis celui de Tanet en dessous de Montgaillard. Celui du prieuré, trop endommagé, a laissé place à Dame Tartine et à la fleuriste ; à la Tannerie, il ne reste que les biefs et les vannes ; quelques autres sont des propriétés privées.
Et l’aménagement des rives en jardins ou promenades fait la joie de nombreux habitants de Gradignan et d’ailleurs. Aujourd’hui, on peut remonter tout le cours de la rivière depuis le Moulineau jusqu’à Canéjan, notre rivière circulant librement à travers 5 communes :
Cestas et Canéjan, Gradignan, puis Villenave d’Ornon et Bègles.
Nettoyage du lit de l’Eau Bourde au Moulineau par des chantiers de jeunes
La source secrète de l’Eau Bourde :
En amont de Canéjan, on ne peut pas remonter jusqu’à la source en longeant la rivière, alors je l’ai cherchée à l’aide de la carte IGN (série bleue, Pessac Ouest 1537) : la source semble être vers le lieu-dit La Birade, sur la N10 après le croisement avec la D 214, vers Cestas Gazinet.
J’ai stationné au bout de la piste cyclable et j’ai avisé la station BP où j’ai demandé si l’on savait où était la source de l’Eau Bourde. Un ‘papi’ en bleu de travail m’a répondu : “de l’autre côté de la Nationale, là-bas, sous les chênes”, et j’y suis allée.
En face de ce carrefour sont les entrées des lotissements du Bois du Chevreuil et du Grand Veneur. Celui-ci est séparé de la route par un petit bois de chênes dégagé et engazonné...
Pas trace d’eau. Je ne vois que deux fossés à sec et un édicule EDF. Un des fossés est bordé d’arbustes et de buissons. L’endroit est parfait pour le pique-nique, mais pas de source visible. Je retoune à la station et j’obtiens des explications intéressantes de la part du papi-BP qui dit vivre là depuis 45 ans et qui est visiblement content de me renseigner :
“La source cachée de l’Eau Bourde est en fait captée dans le bois de chênes où le sol a été égalisé. Elle est permanente, même en cas de sécheresse, et l’eau est conduite par une large buse sous la RN 10 jusqu’à son lit originel”. Avant que les prairies à l’est de la N10 ne soient mises en culture, il y avait un ruisseau qui venait des 3 Lagunes, un peu plus au sud, et à 65 m d’altitude, son eau se mélait à celle de l’Eau Bourde, source abondante, avant de passer sous la route.
Ce ruisseau est maintenant canalisé en sous-sol, mais il n’y avait plus d’eau au mois de juin. Je remercie vivement "papi-BP" et je rejoins le débouché de la buse de captage et le départ du ruisseau de l’Eau Bourde.
L’eau jaillit fortement et s’écoule sur une marche maçonnée, puis dans le lit de sable originel d’un peu plus de 1 m de large, à environ 2 m en-dessous de la route. La carte IGN porte la côte 58 m du côté du bois des chênes.
Les deux premiers ponts et le ‘canyon’ de l’Eau Bourde.
La route communale de la Birode aux Chaüs revient à la D214 à travers bois et traverse l’Eau Bourde sur un pont franchissant un petit ravin encaissé. En amont du pont, le ravin n’a que 1m 50 à 2 m de profondeur et en aval, il y a bien 6 m de dénivelé.
L’Eau Bourde exécute un vrai saut entre de grands rochers après avoir traversé le bâti du pont. Le russseau est descendu de 6 m depuis sa source, côte 52 m. Un sentier semble le longer sur sa rive droite vers l’amont, mais pas de trace de sentier vers l’aval.
Les chantiers des jeunes :
Les taillis brûlant devant Barthez.
A mi-chemin entre ce pont et le bourg de Cestas, dans la forêt, l’Eau Bourde reçoit sur sa gauche le ruisseau la Défuite et descend à 44 m. Depuis le pont, elle coule dans un ravin encaissé dont les berges commencent à s’évaser dans un vallon toujours très boisé au bout du chemin privé des Couhours, où j’ai appris des habitants que cette zone est enserrée sur un ‘petit plateau’ ntre l’Eau Bourde et un affluent, le Ribeyrot, qui la rejoint sur sa droite.
Maintenant, l’Eau Bourde est pour la première fois citadine, mais reste modeste. Elle passe à l’ouest de l’église, entre les lotissements de nombreuses villas et au ras de la caserne des pompiers. Elle fait environ 3 m de large et plonge à nouveau sous un pont moderne à la côte 41 pour aller vagabonder dans les bois de la Moulette.
Un peu avant ce lieu-dit, elle reçoit à gauche un ruisseau (Gaillardeau ?) qui semble venir du sud et de l’aire de repos de Cestas sur l’A 63. Puis on arrive très vite au quatrième pont, à 36 m d’altitude, près du lotissement du Mano, non loin du rond-point de l’échangeur de l’autoroute Bordeaux-Bayonne.
L’Eau Bourde s’est bien élargie et se dirige vers le nord-est ; elle passe dans le pont-tunnel rectangulaire en béton de la D 214, puis s’enfonce entre deux berges assez raides et boisées. Elle sinue ensuite jusqu’au lieu-dit ‘Fourq’, en contrebas duquel elle reçoit rive gauche, par dessous l’autoroute, les Gleyses des Sources, réunion de 3 ruisseaux qui alimentent le Moulin Neuf près du club hippique et non loin du collège de Cestas-Gazinet.
Canéjan, le premier moulin.
L’Eau Bourde entre alors dans Canéjan, en se faufilant dans la Seigne de la Peyrotte, bois touffu et marécageux l’hiver et au printemps, puis elle coule vers l’ouest dans une prairie en pente et arrive à une première vanne et à son premier moulin, celui du château de Rouillac, puis dans le vallon boisé au sud du Centre Simone Signoret. Voilà le cinquième pont, sous la route de Canéjan à la House.
Vallée de l’Eau Bourde :
la future Maison de la Nature
Beaucoup de sentiers sur les deux rives permettent depuis le moulin d’y marcher et d’y flâner agréablement. Les deux rives sont en pente légère mais celle du sud se relève assez fort un peu plus loin ; son lit est sableux, elle s’étale et virevolte entre les grosses racines d’arbres sans doute centenaires. Elle arrive au Petit Arcachon, puis, sur sa droite, reçoit le Pontet qui vient des environs de Lestonnat.
Gradignan ... Enfin !
L’Eau Bourde est maintenant chez nous. Elle arrive à l’étang du château du Moulin d’Ornon où le dernier chantiers des jeunes a dégagé des bassins d’élevage de poissons qui avaient péréclité, et des vannes importantes remises en bon état pour réguler le mouvement de l’eau.
L’Eau Bourde passe sous le sixième pont depuis sa source, sous la rue de Beausoleil, et devient vraiment citadine avec ses berges soutenues par des rondins de bois et ses abords soignés et fleuris. Elle s’aventure dans le vallon compris entre, à gauche Ornon, Montgaillard, Saint Albe et, à droite, Le Courneau, Le Serpolet, Chartrèze.
D’un côté, d’anciens châteaux de pierre sur les sites de mottes médiévales, de l’autres des petits coins, les ‘courneaux’, donnés dans la forêt pour déboisement et mise en culture à des paysans de ce temps-là, accueillant aujourd’hui d’agréables maisons...
A suivre dans notre prochain numéro,
Christiane SEMREN

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NUMERO 6
Au fil de l’Eau Bourde (suite).
De Canéjan au Moulineau.
Le val de l’Eau Bourde dans Gradignan est aménagé en jardin et en lieu de promenade. Un autre moulin, celui du Tanet (ex-moulin du château de Montgaillard) a été remis en bon état. des expositions y sont quelquefois organisées. Dans ce lieu, l’Eau Bourde entoure une île assez imposante avec une pergola fleurie vers l’amont et un kiosque à musique vers l’aval, et des passerelles qui la relient à la terre ferme.
Depuis Canéjan, de nombreuses passerelles en bois permettent une totale liberté de circulation pour les piétons et les cyclistes prudents, et un petit parking accueille les automobilistes sur le Chemin des Moulins.
Et voici le prieuré de Cayac que tout le monde connaitt, au moins de vue. Son moulin trop endommagé a laissé place à une fleuriste et au restaurant ‘Dame Tartine’ dont la terrasse sur-plombe le bief où tournait la roue du moulin.
L’Eau Bourde passe sous la RN 10 à la sortie du bourg, en face du prieuré et va arroser le moulin de Poumey, proche d’un restaurant sur berge très agréable. Le promeneur doit alors la quitter pour la retrouver quand elle est enjambée par la route de Léognan, en face du Théatre des 4 Saisons et l’Ecole de Musique.
Jusqu’à la Tannerie.
Nous voilà arrivés dans le jardin du Moulineau. C’est le royaume des enfants avec une île, une aire de jeux et une animalerie en plein air.
Ici, pas de bicyclette, ou alors tenue en laisse, comme les chiens d’ailleurs ! Rive gauche, le domaine de Laurenzanne a laissé la place à la Mairie et à son parc.
Rive droite, nous sommes dans le quartier de Barthez-Malartic où nous résidons tous, essayant d’y "mieux vivre".
L’Eau Bourde franchit ensuite deux ponts, celui de Barthez et celui du Centre Commercial, puis c’est le moulin (privé) de Pélissey et le grand moulin de Monjous. Elle longe alors l’Institut St François Xavier, accueillant des adolescents en difficulté, puis passe sous la route de Villenave d’Ornon.
Enfin, elle traverse le Parc de la Tannerie où existait le moulin de Cazot avec de nombreuses vannes et des biefs profonds qui seuls subsistent. Plusieurs bâtiments importants abritent des activités et associations gradignanaises.
Elle finit par quitter Gradignan au milieu d’une petite zone industrielle et passe sous la Rocade.
A l’aval : Villenave d’Ornon et Bègles.
L’Eau Bourde entre dans Villenave par le quartier nord-ouest où s’étalaient de nombreux jardins de primeurs qui disparaissent progressivement. Elle a pris la direction du nord-ouest et, un peu avant d’arriver à la route de Toulouse, elle se divise en deux bras canalisés dans le béton il y a 20 ou 25 ans. Autrefois, existaient trois bras que l’on retrouve de l’autre côté de la RN 113.
Le pont (aujourd’hui disparu) à l’entrée du Moulineau.
Vers la Garonne...
Nous voilà enfin au bout du chemin, à Bègles, ces fameux bras de l’Eau Bourde prenant le nom local d’estey :
le plus au nord, l’Estey de Sainte-Croix qui s’en allait au Moyen-Âge à travers la campagne et vers le nord pour rejoindre la Garonne près de l’abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux, au-delà de la gare Saint Jean actuelle.
Au centre, l’Estey de Franc, avec le moulin de Peyrelargue, traversait une zone marécageuse assainie depuis, le quartier Dorat, avant de déboucher dans la Garonne vers la pointe nord de l’île d’Arcins.
Le plus au sud est canalisé en deux bras sous la gare de triage (future plate-forme mlultimodale) de Hourcade :
l’estey de Tartifume débouche à la pointe sud de l’île d’Arcins et l’estey de Lugon rejoint le fleuve au château de Geneste au milieu des terrains de golf de Villenave.
Depuis 25 ans environ, toutes ces communes se sont liées en une ‘sainte alliance’ pour réguler le cours de la rivière. Réinstallations de vannes, de bassins de retenue et de canalisations ont éliminé les inondations qui, chaque hiver, affectaient le village des Castors proche de la route de Toulouse et les terrains limitrophes de Bègles et Villenave.
A Gradignan, de petites ou longues promenades nous permettent de circuler librement à pied ou en vélo souse vénérables ombrages. Quelques petites choses semblent cependant encore manquer au bonheur des promeneurs :
- quelques points d’eau potable (tout le monde ne pense pas à apporter sa bouteille),
- des bancs entre Cayac et Cestas, même s’ils n’étaient que des troncs d’arbres ou des blocs de pierre un peu réguliers.
Il faut penser aux promeneurs ou marcheurs qui commencent à vieillir, aux futures mamans ...
Et à tous les rêveurs qui aimeraient bien s’y poser.
Pour ma part, depuis 26 ans, je suis toujours attirée régulièrement par ces multiples paysages miroitants, par ces balades dans une nature sereine et j’aimerais pouvoir y glisser simplement au fil de l’eau. J’espère que vous en profiterez autant que moi.
Christiane Semren

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Malartic dans le monde ... Suite
Dans nos précédents numéros nous vous avons présenté la ville de Malartic ainsi baptisée en l’honneur du comte Maurès de Malartic, aide de camp de Montcalm lors de la guerre franco-anglaise au Québec, et qui devint ensuite gouverneur de l’Ile Maurice. A la recherche de descendants du comte de Malartic, nous sommes entrés en contact Mr Hubert MEZAN de MALARTIC, qui nous a fourni de nouveaux et précieux renseignements. Laissons-lui la plume...
Histoire de la famille de Malartic.
On trouve trace des Malartic dès le 13ème siècle, et il semble que le berceau initial de cette famille soit dans le Gers, à quelques kilomètres au nord d’Auch, au lieu appelé actuellement Tournemire. La propriété, jamais vendue, a changé de famille par dot ou héritage au cours des siècles. Au 16ème siècle, la famille se divise en deux branches.
Un Guillaume de Malartic est à l’origine de la branche des Maurès de Malartic, à laquelle appartient le comte. 4 ‘mâles’ sur trois générations portent encore ce nom aujourd’hui.
Son frère Jacques, mort en 1646, fonde la branche Bordelaise, dont les Mézan de Malartic sont issus (actuellement 22 ‘mâles’ sur 3 générations).
C’est cette branche qui est l’initiatrice du vignoble de Léognan, fondé semble-t-il avant la révolution par Jean de Malartic, époux en 1722 de Jeanne Dufau, résidant à Bordeaux.
Pendant ce temps, dans la branche Maurès de Malartic, un de ses neveux, Anne-Joseph, né en 1730, couvrait de gloire sa famille, d’abord par sa conduite pendant les guerres du Canada, puis en tant que dernier gouverneur désigné par Louis XVI de l’Ile de Bourbon, actuellement Maurice.
Il est mort sans descendance en 1800, entouré du respect même de ses ennemis...
Mr MEZAN de MALARTIC a très sympathiquement souhaité adhérer à MVM et nous a aussi fait parvenir la copie d’un résumé biographique sur le comte de Malartic rédigé par Mr. Eugène de Froberville, imprimé en 1846 à Port Louis (Ile Maurice, passée sous la domination anglaise depuis 1810). Nous ne résistons pas au plaisir de vous livrer quelques extraits de cet ouvrage savoureux...
Malartic et l’esclavage.
...De retour en France, il fut nommé en 1792 par Louis XVI Lieutenant Général et Gouverneur des Etablissements Français à l’Est du Cap de Bonne-Espérance (dans un Océan Indien où les britanniques et les français se disputaient la suprématie, ndlr). Ce fut le 17 juin 1792 que le Général aborda à l’ïle de France, livrée alors aux troubles qui suivirent partout l’introduction du levain révolutionnaire...
...Une opposition des plus vives accueillit tous ses actes.
...Malartic résolut d’arrêter cette démagogie croissante qui menaçait de ruiner à jamais une colonie précieuse à la France...
[après l’exécution de Louis XVI] l’audace des sans-culottes fut telle qu’ils appelèrent à leur barre le Général Malartic pour lui donner leurs ordres. L’honorable gouverneur s’y rendit et supporta avec cet air calme que donne la paix de l’âme, avec cette patience admirable qu’inspire au chrétien la vue des aberrations humaines, un long discours qui lui fut adressé en langage des halles par un ignoble bossu...
Un des ces mannequins que les chefs du parti avaient su mettre en avant...
Le Gouverneur allait avoir à lutter contre la Métropole. Le Directoire avait décidé l’émancipation immé-diate des esclaves (en 1767 on comptait sur l’ile 3 163 européens et 587 noirs libres pour près de 15 000 esclaves, ndlr) et, pour mettre à exécution son décret, il expédia en 1796 une escadre et deux agents, Baco et Burnel, connus pour leur fougueux terrorisme. A cette nouvelle, l’alarme se répandit dans tous les cantons :
le Gouverneur se mit en état de résister. Par ses soins, les soldats indisciplinés et les sans-culottes furent gagnés, les premiers par une somme assez forte, les seconds par des caresses adroites...
A peine admis dans l’Assemblée, les agents de Directoire menacent de la dissoudre et de dépeupler l’île par des enrôlements forcés...
Les envoyés ayant reçu des avis secrets sur un guet apens qu’on devait leur tendre dans une fête menacent de pendre le Gouverneur aux grilles de son hôtel...
La foule rassemblée apprend les menaces dont Malartic a été l’objet et envahit la salle ; un pistolet est dirigé sur la poitrine de Baco, mais le coup ne part pas. Le cri de ‘à bord ! embarque, embarque !’ se fait entendre de toutes parts. Malartic protège les deux agents contre la foule qui veut les massacrer et leur signifie l’ordre de se rendre sur le champ à bord d’une corvette qui va les éloigner sans délai de l’Ile de France.
Pendant qu’une partie de la population les conduit à bord, une autre promène en triomphe le Gouverneur qui, par sa fermeté, vient de sauver la colonie. Sur la piste de Malartic à l’Ile Maurice.
L’ïle passa sous la domination anglaise en 1810, et malgré l’abolition officielle de l’esclavage en 1807 dans l’Empire britanique, ce ne fut qu’en 1832 que celui-ci fut supprimé à l’ïle Maurice, après une forte indemnisation des propriétaires de plantation de canne à sucre.
Si vous souhaitez passer quelques jours de vacances à l’Ile Maurice, vous pourrez loger au Colonial Coconut Hôtel, situé Pointe Malartic au Nord de l’Ile, ou, pour rester en Aquitaine, aller à Souillac à l’extrémité Sud, ville ainsi nommée en l’honneur du vicomte de Souillac, lui-même gouverneur de 1779 à 1787.
...Et Malartic - Québec ?
Mosaïque remercie Marthe Bégin, documentaliste aux Archives Natio-nales du Québec, qui nous a fourni quelques informations complémen-taires sur l’origine du nom de la ville.
Le nom de Malartic a été donné à une ville minière de l’Abitibi, à un canton, une rivière et un grand lac. La rivière et le lac Malartic servirent de voie de pénétration aux premiers prospecteurs. En 1939, le ministère des Mines du Québec créa la ville de Malartic pour éviter la prolifération des camps de squatters autour des premières mines d’or.
Les citoyens en sont devenus des MALARTICOIS.
Le lac Malartic s’appelait en amérindien Askiwaj (‘demeure du loup-marin’) et les indiens Algon-quins le nomment aujourd’hui Manadik Sagahigan, c’est à dire ‘le lac du caribou déformé’.
Peu à peu, grace à nos contacts...
Et un peu grace à Internet, les pièces du puzzle s’assemblent. Les liens de parenté qui nous unissent au Québec sont bien confirmés, ce ne sont pas vraiment nos frères...
Plutôt des cousins éloignés d’Amérique.
Nous sommes aussi entrés en contact avec la Municipalité de Malartic et son secrétaire général, Mr Claude Chamberland, qui nous a communiqué des documents sur la ville, que nous reproduirons dans le prochain numéro. En attendant, voici le plan de Malartic - Québec. Les curieux y noteront des différences avec notre Malartic, comme le plan taillé au cordeau, qui traduit l’origine historique de la ‘ville champignon’, mais aussi de curieuses similitudes dans les noms de rues (rue des pins ou rue des saules par exemple).
Si certains des lecteurs souhaitent nous aider en participant à cette chasse au trésor sur les pistes des MALARTIC, qu’ils n’hésitent pas à nous rejoindre !
Denys Breysse

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NUMERO 8 – JUIN 2000
Malartic à travers le monde - à travers les siècles.
Si vous avez manqué les précédents épisodes ‘Mosaïque’ n° 5 et 7, vous nous avez suivi sur les traces de Joseph Hyppolite DE MAURES, comte de Malartic, à Québec, où son nom a été donné à une ville de 4500 habitants, et à l’Ile Maurice, dont il fut gouverneur à la fin du XVIIIème siècle. Mosaïque continue à creuser ces pistes géographiques et historiques...
A travers le monde - au Québec
La ville de Malartic (Québec) peut désormais être jointe sur un nouveau site Web : www.ville.malartic.qc.ca.
La page d’accueil présente sommairement la ville :
"Créée en 1939, la ville de Malartic tient son nom du canton dans lequel elle se trouve. Les premiers habitants de Malartic, exclusivement des hommes pendant les six premières années, arrivent en 1928, attirés par les mines d’or.
Un peu plus de 4000 Malarticois et Malarticoises y vivent, pour une étendue de 160 km2...
Les visiteurs sont invités à s’arrêter au Musée Régional des Mines, pour découvrir les secrets de l’exploration et de l’exploitation de l’or. L’exposition minéralogique s’adresse à toute la famille." Les informations que nous avons reçues par ailleurs indiquent la volonté farouche des autorités de Malartic pour dynamiser leur ville, qui souffre actuellement d’une perte de population (plus de 40 % en 35 ans, même si la chute s’est ralentie ces dernières années) et d’un vieillissement des habitants, suite au ralentissement des activités minières.
Le tourisme d’une part, le développement d’activités dans le domaine de la santé d’autre part font partie des pistes principales explorées pour inverser cette tendance.
A travers le monde - dans l’Océan Indien
Dans l’Océan Indien, l’Ile Maurice n’est pas la seule à garder le souvenir de Malartic.
Malartic est aussi le nom d’un des commissariats de la ville de Saint-Denis de la Réunion (!), probablement en relation avec le célèbre comte de Malartic, gouverneur de l’Ile Maurice.
La minuscule île de Rodrigue (ou Rodrigues), plus isolée encore des terres, est rattachée à l’île Maurice dont elle est distante de 560 km. Les touristes sont encore très peu nombreux sur cette île volcanique de 18 km sur 8 km, entourée de coraux.
Ils peuvent y partager leurs loisirs entre les baignades tropicales et les randonnées, en particulier au Mont MALARTIC, l’un des deux points culminants de l’île. Son nom est cependant moins évocateur que ceux de Trou d’Argent ou de Caverne Patate, remarquables par leurs plages...
A travers le monde.. et à travers les siècles : un calicotère à Malartic (Gers) !
Dans le numéro 6 de Mosaïque, Hubert MEZAN de MALARTIC nous avait appris que l’origine de la famille de Malartic se situait dans le Gers, à quelques kilomètres au nord d’Auch, au lieu appelé Tournemire. La découverte d’importance ce mois-ci est celle d’un calicotère à Malartic...
Dans son numéro du 8 février 2000, La Dépêche du Midi a donné la parole à un autre habitant de Malartic. Il s’agit cette fois de la ferme de Malartic, au sud-est du département du Gers, près de Simorre.
L’article faisait état de la découverte, sur les terres de Malartic, des vestiges d’un animal très rare. Chez lui, à Malartic, M. René Larrieu, paléontologue amateur a découvert 26 espèces particulièrement rares en vingt-cinq ans, dont certaines constituent une référence mondiale pour les spécialistes.
Les fouilles sont expertisées par un chercheur du Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse, Mr Francis Duranton, qui y conduit des classes de collégiens. Parmi les animaux découverts, une espèce particulièrement rare, le calicotère ou ‘cheval-gorille’, espèce de grand singe avec certaines parties ressemblant au cheval, mais aussi des rhinocéros, de gros phacochères et des espèces proches des éléphants actuels...
A travers les siècles : Malartic et Tournemire
Les spécialistes de généalogie s’en donnent aujourd’hui à coeur joie sur Internet. Cela nous a permis de recouper quelques informations, en particulier sur les liens entre Malartic et Tournemire.
Il apparaît que le château de Tournemire, dans le Gers, d’où sont originaires les MEZAN de MALARTIC (c’est à dire ceux de la branche bordelaise, qui ont donné leur nom à notre quartier), passa dans les mains de la famille de TOURNEMIRE en 1707, lors du mariage d’Henry de TOURNEMIRE avec ‘une Malartic’. Henry n’était pas non plus né dans la roture puisque son ascendance connue remonte (au moins) jusqu’en 1369 (Jean de Tournemire) et que plusieurs membres de la famille furent capitouls de Toulouse. Pierre, le fils d’Henry, seigneur de Malartic, fut fait comte en 1765.
Une dernière curiosité, la famille de Tournemire s’est alliée à la famille DE JUNCA au milieu du XIXème siècle, et les lecteurs de Mosaïque connaissent ce nom, puisque les propriétaires du Château Barthez portent ce nom. Est-ce une coïncidence ?
Denys Breysse

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NUMERO 9 – octobre 2000
L’histoire abrégée de Malartic (Québec) et de sa région.
Les lecteurs de Mosaïque sont désormais familiers de la ville québécoise de Malartic, dont nous avons eu l’occasion de vous parler à plusieurs reprises. La municipalité de Malartic nous a récemment envoyé des informations plus complètes sur l’histoire de leur ville. Les voici...
L’Abitibi-Témiscamingue est, sous un certain angle, une région relativement jeune. Les villes centenaires sont peu nombreuses. Malartic, par exemple, est officiellement âgée de 71 ans. Mais on doit éviter de confiner l’histoire de la région à celle des colons blancs. Ce serait oublier les civilisations aborigènes qui occupent le territoire depuis plusieurs millénaires.
L’Abitibi-Témiscamingue pré-coloniale.
Les vestiges archéologiques connus enseignent que le peuplement de la région remonterait à plus de 5 000 ans. Les premiers habitants auraient été des populations autochtones, des nomades vivant de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Selon les archéologues, ces communautés seraient les lointains ancêtres des Algonquins, qui habitent toujours le territoire.
Lors de l’arrivée des européens, vers 1600, deux communautés autochtones, les Abitibis et les Témiscamingues, se partageaient le territoire, lesquelles ont donné leur nom à la région.
L’Abitibi-Témiscamingue coloniale :
l’ère de la traite des fourrures.
Le commerce de la fourrure prend son essor dès 1726, sous le régime français. Quelques postes de traite sont dispersés sur le territoire. Sous le règne britannique, on assiste à l’implantation de grandes compagnies de traite des fourrures telles la Compagnie du Nord-Ouest et celle de la Baie d’Hudson.
Le commerce de la fourrure, définitivement inséré dans le cercle de l’économie, est une activité très lucrative. Il est l’objet d’une lutte féroce entre les grandes compagnies, qui cherchent à établir un monopole. Il servit plus les Européens que les Amérindiens (trappeurs) qui y ont progressivement perdu leur territoire et leur mode de vie, qui disparaîtra à la fin du XIX° siècle.
La colonisation de la région.
L’Abitibi minière.
L’histoire de Malartic, à l’instar de celle des autres villes d’Abitibi-Est, est intimement liée à celle de l’industrie minière. La région connut deux vagues de colonisation. La première vague correspond à la construction du chemin de fer Transcontinental en 1912, construit suite à la découverte de la faille de Cadillac, très riche en minerais. La région se peuplera alors essentiellement d’immigrants européens fuyant la Grande Guerre.
Les conditions de travail sont exécrables. Les tentatives de grève se soldent par des échecs où les fros (foreigners = étrangers), ces sans-papiers, sont emprisonnés ou renvoyés chez eux. On les remplace alors par des Québécois fuyant la misère des villes.
La naissance de Malartic.
Malartic attire pour la première fois l’attention du public lorsqu’en 1923 on piquette les terrains de la Malartic Gold Mines Ltd, qui devient la Canadian Malartic Gold Mines Ltd en 1935. La ville faillit ne jamais voir le jour puisque la Canadian refusa à ses employés de s’installer sur ses terres.
N’y demeuraient alors que quelques privilégiés de la mine et une communauté polonaise, la majorité de la population allant vivre à Roc d’or, sur les terres de la couronne, où ils défricheront pour s’installer.
Mais deux ans plus tard, en 1937, le gouvernement veut éviter la prolifération anarchique de villes champignons et souhaite rationaliser l’offre des services essentiels. Il contraint les citoyens de Roc d’Or à déménager et les conduit vers le territoire aménagé par la Canadian Malartic Gold Mines Ltd.
Dès le milieu du XIX siècle, le Témiscamingue est habité par des marchands de bois et des forestiers. Puis le Clergé et l’Etat québécois mettent sur pied des plans de colonisation régionaux pour atténuer la pénurie de terres qui sévit au centre du Québec et freiner l’exode de milliers de Québécois vers les Etats-Unis.
Malartic :
les caractéristiques.
Façades ‘boom-town’ (ville champignon)
La ville est administrée par la mine, sous la supervision des ministères québécois des Mines et des Affaires Municipales. L’essor est fulgurant. Chaque semaine apporte son nouvel édifice. L’affluence est telle qu’en mai 1938 survient une crise du logement...
La, ville se structure cependant : chambre de commerce, église, commission scolaire voient le jour en 1938. Le Conseil Municipal est formé en juin 1939.
L’église de Malartic
Malartic adulte
Ville minière et industrielle, cité florissante, Malartic devient le troisième centre urbain de la région. Entre 1950 et 1970 sont construits les principaux édifices publics (hôtel de ville, poste, caserne de pompiers, centre hospitalier), les clubs de golf et de curling. Les années 70 sont celles de la diversification touristique (camping, base de plein air du Lac Mourier, musée des Mines), puis le patrimoine est progressivement mis en valeur. Ainsi, les façades ‘boom-town’, si caractéristiques des villes développées à l’époque de la ruée vers l’or, sont rafraîchies et de nouvelles émergent.
Malartic aujourd’hui et demain.
La décennie 90 est une période de récession, du fait des difficultés liées à la baisse des activités minières et forestières. La population vieillit et des commerces ferment. La ville doit maintenant rebondir pour faire face au nouveau millénaire, les projets ne manquent pas. Les atouts non plus : diversification économique, regroupement régional et mise en valeur des compétences locales, en particulier dans le domaine du tourisme de plein air et de la santé.

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Numero 11 – avril 2001
MVM Pistes cyclables : à quand les vraies ?
Quand nos enfants pourront-ils aller à l’école, au collège, au Centre Commercial, sans danger ? Quand les adultes pourront-ils, eux aussi, sortir leurs vélos en toute sécurité ?
Depuis 1998 (déjà 3 ans !...), la commission vélo interpelle la municipalité pour qu’elle demande à la CUB la réalisation de pistes sur notre quartier. Combien de temps, encore, faudra-t-il attendre ?
Quand la demande des habitants de Malartic (cf les enquêtes-vélos) sera enfin entendue et prise en compte ?
Dimanche 28 janvier. Inauguration des pistes cyclables.
Une fois de plus, en ce mois de janvier, le beau temps manquait à l’appel. Mais une quarantaine de cyclistes, chapeautés, déguisés ou non, étaient là. Ce fut une inauguration (officieuse) dans les règles, avec ruban et discours.
Mais le plus fort, sans conteste, ce fut de pédaler sur des tracés (merci Philippe !) balisés par des panneaux bleus (merci Michel-s et Cécile !) en toute sécurité sur les trottoirs, du Centre Commercial à l’école du Pin Franc...
La preuve que C’EST POSSIBLE !
Chacun a pris conscience de ce ‘plus’, permettant de se déplacer tranquillement dans le quartier, en vélo. Autour du vin d’honneur de clôture, la grande question resta sans réponse : à quand les vraies ?
Un espoir, peut-être, lors de la campagne municipale... Des promesses ont été faites. La commission vélo sera vigilante pour qu’elles soient tenues. Le prochain rendez-vous vélo sera au mois de juin, pour un parcours découverte aux alentours de Gradignan.
Claire Le Lann

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NUMERO 14 – décembre 2001
Malartic à l’oeuvre : chanson à boire
Vous avez lu le Capitaine Fracasse de Théophile Gautier ? Mais avez-vous remarqué le titre du Chapitre XVI ? C’est : ‘Malartic à l’oeuvre’
Ce chapitre contient une coquette chanson à boire, la « chanson bachique » (référence à Bacchus) , composée par Alexandre LAFITTE, compositeur de nombreux morceaux sacrés et profanes, organiste et maître de chapelle à Saint-Nicolas-des-Champs pendant les années 1850 et 1860.
Cette chanson publiée le 10 mars 1863 n'a été mise en musique que trois fois. Si quelques musiciens du quartier se sentaient inspirés, voilà le texte tout naturel d’un hymne entraînant, dont nous publierons avec plaisir la partition.
De Bacchus, biberon insigne, Chantons les louanges en chœur:
Vive le sang pur de la vigne
Qui sort des grappes qu'on trépigne!
Vive ce rubis en liqueur!
Nous autres prêtres de la treille,
Du vin nous portons les couleurs.
Notre fard est dans la bouteille
Qui nous fait la trogne vermeille
Et sur le nez nous peint des fleurs.
Avec l'eau qu'on se débarbouille!
Honte à qui boit au pot de grès!
Le ventre aussitôt lui gargouille
Il est mué d'homme en grenouille
Et barbote dans les marais!

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Numero 15 – avril 2002
Questionnaire - enquête M.V.M.
Les occasions ne manquent pas à M.V.M. pour nous interroger sur le sens de notre action sur le quartier. Animer, c’est bien. Essayer de développer un état d’esprit tel que les idées et projets viennent des habitants eux-mêmes, c’est encore mieux...
Mais ce n’est pas toujours facile.
Une soirée qui n’a pas le succès escompté parce nous n’avons pas su susciter l’intérêt. Des informations qui ne passent pas toujours très bien. Une équipe de rédaction de Mosaïque que nous aimerions plus étoffée...
La vie de l’association est ainsi faite, d’une succession de grandes joies et de petites déceptions. Mais, au fond, se posent des questions :
quel est le sens de nos actions ? qu’apportent -elles à la vie dans le quartier ? comment mieux connaître les envies et les besoins des malarticais ?
C’est pour y répondre, pour mieux savoir ce que vous pensez de votre quartier, pour mieux apprécier ce que vous savez et ce que vous attendez d’une association comme M.V.M. que nous avons décidé de lancer une grande enquête dans le quartier.
Les premiers entretiens se révèlent déjà fort instructifs. Nul doute que le dépouillement des questionnaires sera riche d’enseignements et qu’il nous aidera à mieux définir les projets futurs.
Les questions qui vous sont posées concernent le quartier de Barthez-Malartic pour une première série et l’association M.V.M. pour la seconde partie. Vous pouvez choisir d’y répondre (et de faire répondre autour de vous) et nous faire parvenir directement les questionnaires complétés.
A. Votre quartier.
(1) Pouvez-vous définir le quartier en quelques mots ? (réponse spontanée)
(2) Pouvez-vous citer des associations et structures actives sur le quartier ? (réponse spontanée)
(3) Connaissez-vous ? Avez-vous participé à une manifestation organisée par.... ?
M.J.C. Malartic, bibliothèque enfance, école de violon Centre Pierre Rode, ludothèque Le Petit Train, Barthez-Animation-Jeunesse, Musiques et danses traditionnelles de Malartic, A.S. Malartic (P.L.G. foot).
(4) Comment jugez-vous dans le quartier :
TB
B
Moyen
Médiocre
la qualité de vie
la qualité des services (transports, commerces,... )
la qualité des relations humaines
la qualité des activités et animations
Commentaires libres et précisions
(5) Quels voeux auriez-vous envie de formuler pour le quartier ? (trois voeux maxi) B. Mieux Vivre à Malartic
(6) Connaissez-vous MVM ? Avez-vous déjà participé à une manifestation organisée par MVM ?
Pour les réponses positives à (6) seulement
(7) Pour vous, en quelques mots, qu’évoque cette association ? (réponse spontanée)
(8) De quelle rubrique cette association vous paraît-elle la plus proche? (2 choix possibles)
animation festive - cadre de vie - culturel - lien social - loisirs - politique
(9) Quelles activités de MVM pouvez-vous citer ? (réponse spontanée)
(10) Quel jugement portez-vous sur les activités suivantes :
c’est une bonne chose
c’est inutile
indifférent
journal de quartier (Mosaïque)
organisation de fêtes annuelles
organisation de soirées-rencontres-repas
organisation sorties-spectacles
Réseau d’échanges de savoirs
actions pour les pistes cyclables
(11) Quel type d’activités aimeriez-vous voir se développer sur le quartier ?
Identification du répondant
sexe / tranche d’âge / profession / lotissement / adhérent MVM ( oui / non )

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